?> Choisir le métier d’attaché de presse

Choisir le métier d’attaché de presse

L’attaché de presse noue avec les journalistes une relation d’amour-haine dont ni l’un ni l’autre ne sont dupes. L’attaché de presse cherche sans cesse à attirer les regards de la presse et, souvent, le journaliste est heureux de trouver un informateur si attentionné. Mais lorsque l’attaché de presse, fidèle aux consignes de son employeur, élude certaines questions ou garde le silence, le journaliste l’accuse de l’empêcher de faire son travail. Inversement lorsqu’un journaliste agacé par les relances insistantes d’un attaché de presse lui répond durement, l’attaché de presse soupire en se demandant pourquoi il subit cette injustice alors qu’il ne fait que son métier…
Pour informer et intéresser le journaliste, l’attaché de presse rédige des communiqués, des dossiers de presse, organise des conférences, des voyages ou des petits-déjeuners de presse. Son objectif : faire parler en bien du produit, de l’entreprise, de l’homme qu’il représente, sans jamais tomber dans la publicité.

L’intitulé



Ne dites plus attaché de presse, mais plutôt conseiller en relations presse. La première dénomination est de moins en moins reconnue. Cette évolution du vocabulaire n’est pas un vulgaire caprice de coquette. Elle correspond à une évolution du métier. En entreprise notamment, les responsabilités de l’attachée de presse dépassent bien souvent les simples contacts presse : elle fait des relations publiques, voire de la communication interne, du plan média, des rapports d’activité, du sponsoring ou de l’analyse de presse… Et sa façon même de gérer les contacts presse relève d’une démarche de plus en plus stratégique.
Dans cette profession, là aussi de plus en plus concurrentielle, les compétences font la différence. On demande à l’attaché de presse de connaître parfaitement son « produit » et sa « cible ». Des compétences qui s’acquièrent bien souvent davantage sur le terrain qu’en école.

Journalistes, mes amis

La meilleure technique pour apprivoiser un journaliste est encore de lui donner l’information précise qu’il recherche. Mais certains attachés de presse ont leurs trucs à eux pour susciter la complicité : du tutoiement systématique à la divulgation d’informations « off » (petites révélations que l’on glisse sous couvert d’anonymat)…
Chacun concentre bien sûr ses efforts sur les journalistes de son secteur. Journalistes de la presse professionnelle ou spécialisée, pour le monde de l’entreprise, journalistes locaux pour les collectivités territoriales.

Le fichier presse

Le fichier est le premier outil de travail de l’attaché de presse. Il doit contenir, pour chaque journaliste « intéressant », son nom, ses coordonnées, ses dates de bouclage et le maximum de renseignements complémentaires : sa spécialité, ses dadas, les angles qu’il préfère…
L’attaché peut se le constituer en épluchant la presse et notamment en décortiquant les « ours » (liste des responsables de la publication présente dans chaque titre) pour repérer les bonnes personnes. Les collectivités et les entreprises ont également recours à des fichiers presse qu’elles achètent. Tout fichier ne vaut que par ses fréquentes remises à jour : un vieux fichier est un fichier mort. Les postes et les responsabilités évoluent vite dans les rédactions.

Ses qualités

L’attaché de presse doit avoir le contact rapide, savoir inspirer la confiance sinon la sympathie. On le veut toujours disponible et battant, très débrouillard et plein d’entrain. Sa culture générale, notamment dans les collectivités ou ses connaissances pointues (dans les domaines techniques) feront de lui un bon ou un mauvais professionnel aux yeux des journalistes. Au fur et à mesure que la profession évolue, on sollicite davantage sa force de conseil, ses talents d’analyste et sa capacité à mettre en œuvre une stratégie. On appréciera toujours sa bonne connaissance des médias et ses relations dans le milieu de la presse.

Infiltrer les médias

Les courts ou longs séjours de l’autre coté de la barrière, à l’autre bout de la ligne téléphonique, ne sont pas à négliger. Qui a travaillé un moment dans les médias comprend mieux les exigences des journalistes, les raisons pour lesquelles ils sont toujours pressés, pourquoi ils préfèrent l’information présentée de telle ou telle manière…
Et qui connaît leurs attentes est mieux à même de les satisfaire. En étant passé par un média, on peut également commencer à se faire un fichier et des connaissances qui se révéleront peut-être utiles par la suite. Un conseil qui ne vaut d’ailleurs pas que pour les attachés de presse.

Son cursus

Trois attachés de presse sur quatre possèdent un bac + 3 ou plus. On trouve de moins en moins d’autodidactes et de plus en plus de jeunes formés à la communication (niveau bac + 4/5). Une solide culture générale complétée par une spécialisation en communication semble aujourd’hui la voie royale.

Les sorties de secours

Le métier, dit-on, est usant. Comment parler toujours avec le même entrain, la même foi, du même produit pendant dix ans ? C’est une profession passionnante à condition d’en sortir était-on tenté de penser il y a quelques années. Mais l’évolution du métier vers des activités plus diverses et des responsabilités plus grandes tend à faire mentir cet axiome.

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