Les équivalences des diplômes : un casse-tête mondial !

Le problème des équivalences, qui devait se résoudre avec la mise en place du système commun d’enseignement supérieur Bachelor/Master/Doctorat dans les pays européens, traîne en longueur. En attendant que l’harmonisation internationale des diplômes se mette en place, voilà déjà ce que l’on peut vous confier sur le sujet !

À l’heure du libre-échange et du marché européen, les équivalences de diplômes posent encore problème. C’était un des objectifs phares de la Conférence de Bologne : parvenir d’ici 2010 à un système unique des diplômes universitaires dans une trentaine de pays, structuré autour du bachelor, du master et du doctorat. Les ECTS, système de crédits de validation des enseignements, devait être le principal outil de cette mise à niveau des différents diplômes européens. Oui mais voilà, aujourd’hui seule la France et l’Italie ont calqué la totalité de leurs formations sur le modèle européen ! Ailleurs, seules certaines formations fonctionnent sur ce schéma. Difficile dans ces cas-là de faire reconnaître quoi que ce soit dans un pays étranger.

Le cas par cas reste la seule méthode



Il faut donc, pour l’instant, compter sur la mise en place progressive de la réforme dans tous les pays pour espérer une reconnaissance automatique des diplômes. Pour l’instant, chaque pays fonctionne selon son propre modèle éducatif. Ce qui ne signifie pas que vous ne pourrez pas faire reconnaître votre bachelor de chimie ou votre master 1 de gestion à l’étranger, rassurez-vous ! Pour connaître les validations académiques de votre diplôme suisse dans le pays où vous souhaitez vous rendre, vous devez vous adresser directement au centre ENIC-NARIC (Réseau national d’information sur la reconnaissance académique des diplômes européens) du pays visé. Autant vous prévenir : les démarches sont bien souvent longues et compliquées puisque chaque pays appréhendera à sa manière votre dossier.

Plusieurs exceptions à la règle cependant : médecins généralistes et spécialistes, infirmiers en soins généraux, dentistes, sages-femmes, vétérinaires, pharmaciens, architectes sont les seules professions réglementées qui bénéficient d’une reconnaissance automatique des diplômes. Pour ces professions, en effet, les pays de la Communauté européenne et de l’AELE ont réussi à se mettre d’accord pour établir une correspondance stricte entre les diplômes. Ainsi, un pharmacien suisse peut librement s’installer en Allemagne, au Portugal ou en Grande-Bretagne dans les mêmes conditions que ses compatriotes allemands, portugais ou britanniques, sans avoir à passer d’épreuves nationales supplémentaires... Seule condition sine qua non : maîtriser la langue du pays !

ENIC-NARIC : l’organisme expert pour répondre à vos questions

Au niveau européen, et en relation avec de nombreux États partenaires partout dans le monde, ENIC-NARIC, le Réseau des centres nationaux d’information sur la reconnaissance académique est chargé d’informer et d’orienter tout un chacun sur la valeur de ses diplômes à l’étranger, en Europe et ailleurs. Vous en saurez plus sur le site suisse du centre NARIC et sur le site (en anglais, internationalisation oblige) ENIC-NARIC.
Attention : vous devez vous adresser directement au centre Naric du pays dans lequel vous voulez faire reconnaître vos diplômes. Le centre suisse est donc, lui, réservé aux étrangers. On pourra cependant vous y donner des informations d’ordre général.

Alors restez motivés !

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